15 juin 2017
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Sheykh Mouhammed al Moussa rapporte :
J'étais en compagnie de Son éminence le Sheykh ibn Bâz, qu'Allah lui fasse miséricorde, à Tâif en l'an 1418 de l'hégire. J'étais assis à sa gauche et je lui lisais des courriers et autres affaires (car Sheykh ibn Bâz était aveugle).
Comme d'habitude c'est moi qui répondais au téléphone et lorsque les gens demandaient le Sheykh je lui donnais le combiné.
Un jour, le téléphone sonna et contrairement à son habitude, c'est le Sheykh qui décrocha.
Ma femme était au bout du fil et elle demandait après moi. Le Sheykh me tendit le combiné et attendit que je termine ma conversation.
Je m'efforçais d'être bref car je savais que le temps du Sheykh était précieux et il y avait du monde dans la pièce, et ma famille savait cela.
Ma femme me demanda :Est-ce que tu manges avec nous à midi ?
Je répondis : non.
La discussion se termina ainsi et je reposait le combiné.
Le Sheykh me dit: tu as terminé ? Je répondis : oui.
Il me dit : qu'est-ce donc que cette dureté ? Est-ce ainsi que tu parles à ta femme ? Qu'Allah me préserve !
Je lui dis : Ô Sheykh, l'affaire est réglée, et je ne voulais pas tarder car nous n'avons pas le temps.
Il me répondit : il n'y a de force et de puissance que par Allah. Les meilleurs d'entre vous sont les meilleurs avec leur femme.
Tiré du livre *Quelques aspects de la vie de l'imam ibn Bâz* du Sheykh Mouhammed al Moussa.
L'auteur était le responsable du bureau personnel du Sheykh et l'a côtoyé pendant plus de 15 ans, de 1404 de l'hégire jusqu'au décès du Sheykh en 1420. C'est lui qui rédigeait ses courriers, lui lisait ses livres, et l'accompagnait dans tous déplacements.