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28 août 2010 6 28 /08 /août /2010 14:16

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Al khatabî a dit : « Parmi les choses que l’on doit respecter lors de l’invocation, citons les règles de la grammaire qui sont les piliers de l’éloquence, car ce sont des règles qui lui donnent un sens. Sans elle, la parole perd toute cohérence et signification. Pire encore, les fautes et les lapsus transforment souvent le sens de la phrase au point de lui donner une connotation mécréante.

 

A titre d’exemple : « Iyyâka na’budu wa iyyâka nasta’îne » qui veut dire « C’est Toi (Allah) que nous adorons et c’est Toi dont nous implorons le secours », change complètement de sens si on lit « iyâka na’budu wa iyâka nasta’îne ».

 

En effet, iyyâka qui comporte une double consonne (yy) est le pronom complément de la deuxième personne du singulier. Par contre Iyâk qui comporte une seule consonne (y) veut dire "Ton soleil" vu que iyâ veut dire la lumière du soleil en arabe. Lu donc de cette manière, la phrase devient : « C’est ton soleil que nous adorons et c’est de ton soleil dont nous implorons secours ».

 

Cette lecture exprime sans conteste une idée mécréante. »

 

Allahou mousta3ane

 

Source : L’invocation : Concept, règles et erreurs à éviter, écrit par Muhammad ibn Ibrahim Al-hamad préfacé par Cheikh Abdulaziz ibn Abdullah ibn Baz, Collection Al ‘Aquida, Editions Assia (P143-145)

posté par: oumabdarrahman

dans http://www.fourqane.fr/forum/viewtopic.php?t=11578

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27 août 2010 5 27 /08 /août /2010 13:21



Les dix dernières nuits du Ramadhan

Première partie

 

De l’Erudit ibn Rajab el Hanbalî

 

Au nom d’Allah, l’Infiniment Miséricordieux, le Très Miséricordieux

 

Selon ‘Âicha –qu’Allah l’agrée – : « Arrivé aux dix derniers jours, le Messager d’Allah () serrait son Izâr[1], veillait ses nuits, et réveillait sa famille. » Dans une version, il est précisé : « il veillait ses nuits, réveillait sa famille, redoublait d’efforts, et serrait son Izâr. »[2]

Au cours des dix derniers jours du Ramadhan, le Prophète (
) privilégiait de faire certaines œuvres qu’il ne faisait pas le reste du mois. Entre autres, il veillait ses nuits. Il est possible que cela signifie qu’il restait éveillé la nuit entière. Dans un Hadith de ‘Âisha en effet, celle-ci explique : « Le Prophète ( ) alternait les vingt premiers jours entre la prière et le sommeil, mais lorsque survenait les dix derniers jours, il ‘’retroussait ses manches’’ et serrait son Izâr. »[3] Cela peut vouloir dire également qu’il faisait vivre la plus grande partie de la nuit. Cette hypothèse se fonde sur le Propos que nous rapporte Muslim dans son recueil e-Sahîh, selon lequel ‘Âisha déclare : « Je ne pense pas qu’il ait passé ( ) la nuit en prière jusqu’à l’aube. » Par ailleurs, le Prophète ( ) veillait à réveiller sa famille au cours des dix dernières nuits indépendamment des autres jours. Sufiân e-Thawrî affirme : « Quand viennent les dix derniers jours, je préfère que quelqu’un prît la nuit, qu’il redouble d’effort, qu’il réveille son épouse et ses enfants pour la prière s’ils se sentent capables de le faire. » Il est certifié à cet effet que le Prophète ( ) frappait à la porte de Fatima et de ‘Ali pour leur dire : « Ne devriez-vous pas vous lever pour prier ! »[4]

 

Il avait pour habitude de réveiller ‘Âisha avant de faire le Witr, au terme de sa veillée qu’il consacrait à la prière. Les Textes encouragent les époux à se réveiller mutuellement la nuit pour se vouer à la prière et éventuellement asperger de l’eau sur le visage du conjoint dont le sommeil est trop lourd. D’après el Mawatta, ‘Omar ibn el Khattab priait la nuit la durée qu’Allah voulait. Au milieu de la nuit, il réveillait sa famille en s’écriant : « La prière ! La prière ! » Il récitait notamment ce Verset : (Ordonne la prière à ta famille et endure-la).[5] La femme d’Abû Mohammed Habîb el Fârisî lui répétait la nuit : « La nuit s’est s’effacée alors qu’entre nos mains le chemin est long et nos provisions sont bien maigres. La caravane des pieux est passée devant nous et nous, sommes restés sur place. »

 

Ô dormeur de la nuit ! A quel point tu dors !

     Lève-toi mon amour[6]  ! Le rendez-vous est proche

Prends de la nuit et de ses instants     

Un passage quand le dormeur a pris sa couche   

Qui dort au terme de la nuit             

N’atteint aucun rang ni s’en approche

 

À cette occasion, le Prophète ( ) serrait notamment son Izâr. Les avis sont partagés pour expliquer le sens de cette expression. Certains savants prétendent que c’est une façon d’exprimer les efforts intensifs et intenses qu’il consacrait à l’adoration, mais cette hypothèse est sujette à discussion. En réalité, elle signifie qu’il s’isolait de ses femmes ; c’est ainsi que les prédécesseurs et les références anciennes comme Sufiân e-Tawrî l’ont interprété. Une autre hypothèse avance qu’il ne se mettait plus au lit jusqu’à la fin du Ramadhan. Dans le Hadith d’Anas en effet, il est précisé : « Il pliait son lit et s’isolait de ses femmes. »

 

Certains anciens assument concernant l’exégèse du Verset suivant : (maintenant vous pouvez les approcher, et recherchez ce qu’Allah vous a prescrit )[7] que cela correspond à rechercher la Nuit du Destin. Cela voudrait dire qu’Allah ( ) a autorisé d’approcher les femmes pendant les nuits du Ramadhan jusqu’au moment de distinguer entre le fil blanc et le fil noir de l’aube. Il a enjoint avec cela de rechercher la Nuit du Destin, afin que les musulmans ne passent pas toutes les nuits du mois à profiter des relations licites avec leurs femmes au risque de laisser échapper cette nuit. En outre, Il a ordonné de rechercher cette fameuse nuit à travers la prière nocturne, surtout lors des nuits où il est plus propice de s’y trouver. À partir de là, on peut comprendre pourquoi le Prophète ( voyait ses femmes les vingt premiers jours pour ensuite s’isoler d’elles afin de se concentrer à sa quête de la Nuit du Destin les dix derniers jours.

 

En outre, le Messager d’Allah ( ) prenait son repas du matin juste avant l’aurore. Selon ‘Âisha et Anas, les dix derniers jours, il prenait son repas du soir avant l’aurore ( ). Les termes de ‘Âisha sont les suivants : « Le Messager d’Allah ( ) dormait et priait pendant le Ramadhan. Les dix derniers jours, il serrait son Izâr, s’éloignait de ses femmes, se douchait entre les deux Edhân, et prenait avant l’aube son repas du soir. »[8] Selon Abû Sa’îd el Khudrî, le Prophète a dit ( ) : « Ne jeûnez pas sans interruption ; quiconque voudrait le faire sans interruption doit s’arrêter au moins juste avant l’aurore.

-          Toi, tu jeûnes bien sans interruption lui a-t-on fait remarquer !

-          Je ne suis pas comme vous a-t-il répliqué, quelqu’un la nuit me nourrit et m’abreuve. »[9]

 

Visiblement, il () continuait de jeûner toute la nuit. Il le faisait probablement pour mieux affronter les dix dernières nuits. Il n’en était pas plus affaibli étant donné qu’Allah le nourrissait et l’abreuvait.

 

De plus, le Prophète () se douchait entre les deux prières de la nuit. Comme nous l’avons déjà vu avec le Hadith de ‘Âisha, il se douchait entre les deux appels à la prière (Edhân). Autrement dit, entre l’Edhân du Maghreb et celui du ‘Ishâ. Ibn Jarîr a souligné : « Les anciens appréciaient se doucher toutes les nuits des dix derniers jours. E-Nakha’î s’y douchait toutes les nuits. Certains se douchaient et se parfumaient les nuits les plus propices à la Nuit du Destin. Ayyûb e-Sikhtiyânî consacrait sa douche la nuit du vingt-trois et celle du vingt-quatre. Il revêtait deux vêtements neufs, se parfumait à l’encens, et disait : « La vingt-troisième nuit, c’est la nuit des gens de Médine, et la suivante c’est la notre », il entendait par-là les habitants de Bassora. »

 

Il devient clair à travers cela qu’il est recommandé les nuits où l’on espère coïncider avec la Nuit du Destin de se laver et de se faire beau. Cela consiste à se faire propre en se douchant, se parfumant, et en portant des beaux vêtements comme il est légiféré de le faire le vendredi et les jours de fête. Il est légiféré également de se faire beau pour les prières en général. On ne peut embellir pleinement son extérieur sans embellir par-là même son intérieur à travers le repentir et le retour à Dieu ( ) en se purifiant le cœur des souillures des péchés. Il ne sert à rien d’entretenir son aspect extérieur et de laisser l’intérieur complètement délabré.

Il n’est pas décent de s’entretenir avec les rois en privé sans peaufiner et purifier le corps et l’esprit en même temps. Que dire des relations avec le Roi des rois, Lui qui connaît les secrets les plus cachés. Il ne se contente pas de regarder vos aspects extérieurs, mais Il considère vos cœurs et vos actes. Quiconque se tient devant Lui doit embellir son corps par sa tenue et son cœur par le manteau de la piété.

 

Si quelqu’un ne revêt pas l’habit de la piété  Il est véritablement nu même s’il est tout habillé

 

Traduit par : Karim Zentici

Relu par Abu Hamza Al-Germâny

         

  Le bureau de prêche de Rabwah (Ryadh)

www.islamhouse.com

L’islam entre les mains de tous !



[1] Pièce d’étoffe qui se porte à la taille  ou pagne. (N. du T.)

[2] Rapporté par el Bukhârî et Muslim.

[3] Rapporté par Ahmed.

[4] Rapporté par el Bukhârî et Muslim.

[5] Tâ-Ha ; 132

[6] Le terme Habîb signifie amoureux en arabe, ici en l’occurrence c’est le nom de son mari mais il sous-entend certainement les deux sens (N. du T.)

[7] La vache ; 187

[8] Rapporté par ibn abî ‘Âsim.

[9] Rapporté par el Bukhârî.



http://www.islamhouse.com/p/56586
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27 août 2010 5 27 /08 /août /2010 13:20

 

Deuxième partie 

Il est propice à l’occasion des dix derniers jours de faire l’I’tikâf (retraite spirituelle). D’après el Bukhârî et Muslim, selon ‘Âisha –qu’Allah l’agrée – le Prophète ( ) faisait l’I’tikâf les dix derniers jours du Ramadhan, et cela, jusqu’à sa mort. D’après Sahîh el Bukhârî, selon Abou Huraïra (t) : « Tous les Ramadhan, le Prophète faisait une retraite de dix jours. L’année où il est mort, il a fait une retraite de vingt jours. »

 

 Il faisait une retraite ces dix fameux jours, au cours desquels chacun est à l’affût de la Nuit du Destin, pour se couper de toute occupation mondaine. Il en profitait pour se vider l’esprit, pour s’entretenir en privé avec Son Seigneur afin de l’invoquer et de l’évoquer.

 

La personne en retraite s’isole pour mieux se soumettre à Allah et se consacrer au Dhikr (l’évocation d’Allah). Elle décide de couper tout lien avec le monde extérieur susceptible de lui perturber l’esprit. Elle se tourne corps et âme vers Son Seigneur et se voue complètement à Allah. Sa seule préoccupation est Son Seigneur et la recherche de Son agrément. Une fois que les liens, les sentiments, et une certaine complicité se créent, la personne peut dès lors s’abandonner pleinement à Allah dans toutes les autres situations.

 

Allah ( ) dit : (Nous l’avons descendu la Nuit du Destin. Et qui te dira ce qu’est la nuit du Destin ? La nuit du Destin est meilleure que mille mois.).[1] Selon Abû Huraïra (), le Prophète ( ) a dit au sujet du mois du Ramadhan : « Il y a une nuit qui est meilleure que mille mois, quiconque est privé de ses bienfaits, sera démuni. »[2]

 

Mâlik a confié : « On m’a rapporté qu’il fut montré au Messager d’Allah () les œuvres des générations passées, ou ce qu’Allah a voulu lui montrer. Il eut l’impression que celles de sa communauté étaient trop justes et qu’elles ne pouvaient rivaliser avec celles des prédécesseurs dont la durée de vie était plus longue. Allah lui offrit donc la Nuit du Destin qui est meilleure que mille mois. »

 

Concernant les œuvres liées à cette fameuse nuit, il est certifié que le Prophète ( ) a dit : « Quiconque veille la nuit du Destin avec foi et en aspirant à la récompense, il se verra pardonner ses péchés passés. » « Veiller » consiste ici à la passer dans l’adoration et la prière nocturne. En outre, il a recommandé à ‘Âisha de se consacrer aux invocations. Sufiân e-Thawrî a dit : « Cette nuit-là, les invocations sont meilleures à mes yeux que la prière. » Il veut dire par là qu’il vaut mieux multiplier les invocations que de faire des prières comportant peu d’invocations. Néanmoins, si l’adorateur alternait entre les invocations et la lecture cela reste une bonne initiative. Le Prophète ( ) se consacrait à l’adoration les nuits du Ramadhan et psalmodiait le Coran. Il ne lisait pas un verset évoquant la Miséricorde sans la solliciter ni un verset évoquant le châtiment sans demander la protection d’Allah. Il alliait la prière avec la récitation, l’invocation avec la méditation. Voici la meilleure combinaison à mettre en pratique au cours des dix dernières nuits ou autre. ‘Âisha –qu’Allah l’agrée – a demandé au Prophète ( ) : « Si je coïncidais avec la Nuit du Destin, quelle invocation dois-je y consacrer ?

-          Tu n’as qu’à dire : Ô Allah ! Tu es Absoluteur et tu aimes le pardon, alors pardonne-moi ! »

 

L’absoluteur fait partie des Noms d’Allah, il signifie qu’Allah passe outre les péchés de Ses serviteurs et qu’Il en efface les traces. Il aime qu’on sollicite Son Pardon et aime pardonner à Ses Serviteurs comme Il aime de la part de Ses Serviteurs qu’ils se pardonnent les uns les autres. S’ils venaient à se pardonner entre eux, Il userait de Son Pardon envers eux. Son Pardon a un ascendant sur à Son Châtiment. Le Prophète disait à cet effet ( ) : « Je cherche protection auprès de Ton Agrément contre Ta Colère et de Ton Pardon contre Ton châtiment. »[3]

       

Il est donc conseillé de demander pardon la Nuit du Destin après avoir redoublé d’efforts dans les bonnes œuvres au cours de cette nuit en question et des dix dernières nuits en général. Cela, parce que les initiés, même s’ils s’appliquent dans les actes de dévotion, ils ne se voient pour autant dans une situation privilégiée. Ils s’en remettent alors à Son Pardon à la manière des pécheurs et des insouciants.

 

Selon Abû Huraïra (), le Prophète a dit ( ) : « Quiconque jeûne pendant le mois du Ramadhan avec foi et en aspirant à la récompense, se verra pardonner ses fautes passées. Quiconque prie la nuit du Destin avec foi et en aspirant à la récompense, se verra pardonner ses fautes passées. »

 

Toujours selon Abû Huraïra (), ce dernier a dit ( ) : « Quiconque prie les nuits du Ramadhan avec foi et en aspirant à la récompense se verra pardonné ses péchés passés. »[4]

 

Ce Hadith recense trois moyens de se faire pardonner les péchés commis dans le passé. Autrement dit, il faut jeûner le mois du Ramadhan, prier durant ses nuits, et durant la Nuit du Destin en particulier. À elle seule, la Nuit du Destin efface les fautes qui ont pu se produire au début, au milieu, ou à la fin des dix derniers jours. Que la personne s’en rende compte ou non, l’absolution des péchés n’attend pas la fin du mois pour se voir effective ; contrairement au Ramadhan et à la prière nocturne pour lesquels il faut attendre la fin du mois pour en savourer les fruits. En effet, dès que le mois se termine, le fidèle achève le jeûne et les veillées spirituelles. L’absolution des péchés a lieu tout de suite après l’interruption des deux moyens qui ont permis de l’obtenir. Ces deux moyens sont le jeûne pour les journées et la prière pour les nuits du mois du Ramadhan.

 

Une fois les limites du mois franchies, les jeûneurs ont rempli leur devoir. Ils n’ont plus qu’à attendre la récompense qui se traduit par le pardon. En allant à la prière de l’Aïd, leurs récompenses leur sont distribuées. Quand ils rentrent chez eux, ils ont déjà perçu leur dû en entier. La récompense est proportionnelle à l’effort requis ; celui qui n’a pas rempli correctement son devoir devra s’en prendre à lui-même. Salmân affirme à ce sujet : « La prière est une balance, celui qui donne la bonne mesure sera pleinement rétribué, et pour celui qui voudrait tricher : vous connaissez pertinemment le sort des tricheurs. »

 

Le jeûne et les bonnes œuvres en général sont de cet ordre. Celui qui s’acquitte de sa dette compte parmi les serviteurs d’Allah les plus loyaux tandis que celui qui veut tricher, alors malheur aux tricheurs ! Honte à celui qui remplit avec soin la mesure de ses passions alors qu’il néglige injustement la balance de  son jeûne et de sa prière !

 

Demain les âmes seront gratifiées de leurs œuvres,

Et les laboureurs auront le fruit de leur labeur

S’ils font du bien, ils le font pour eux-mêmes,

 Et s’ils font du mal alors quel mauvais labeur

 

Les pieux prédécesseurs faisaient en sorte d’achever leur effort avec soin et perfection. Se voir accepter les œuvres étant leur second souci, ils avaient la peur au ventre à l’idée de se les voir refuser, et ils (font ce qu’ils font le cœur rempli de crainte ).[5]

 

‘Ali () aurait dit : « Soyez plus préoccupés de vous voir accepter les œuvres que de les accomplir. N’avez-vous pas entendu les Paroles d’Allah ( ) : (Allah accepte les œuvres des gens pieux).[6] »

 

Selon el Hasan : « Allah a fait du Ramadhan une arène pour Sa création où ils rivalisent dans Son obéissance pour atteindre Sa satisfaction. Les premiers ont eu la victoire tandis que les retardataires ont tout perdu. » Comment peut-on avoir le sourire aux lèvres le jour où les bienfaiteurs sont les vainqueurs et où les paresseux sont les perdants !

 

Parmi les moyens permettant également de gagner le pardon divin, nous avons le fait de nourrir les jeûneurs et d’alléger la tâche aux esclaves. Il y a de surcroît l’évocation d’Allah et le repentir qui consiste à demander pardon au Seigneur.

 

Les invocations du jeûneur lui sont acceptées aussi bien la journée qu’au moment où il entame son repas. En outre, les anges invoquent le pardon en faveur des jeûneurs jusqu’au soir. Ainsi, il existe de multiples façons de se faire pardonner à l’occasion de ce mois bénit.

 

C’est pourquoi ne pas obtenir à cette occasion le pardon, c’est vraiment être le plus démuni du monde !

 

Quand les péchés seront-ils pardonnés à celui qui n’aura pas profité de l’opportunité ?

Quand ses oeuvres lui seront-elles acceptées, si elles ne l’ont pas été au cours de ce mois ?

Quand va-t-il se corriger s’il ne l’a pas fait pendant Ramadhan ?

Quand va-t-il guérir de son ignorance et de sa négligence ?

 

Toutes les branches qui ne donnent pas de fruits à l’heure de la cueillette sont coupées pour servir de brasier au feu. Si la terre est mal semée à la saison des graines, il y n’aura d’autre labeur le jour de la récolte que la déchéance et le remord.

 

Concernant la fin du mois, les personnes inondées par les fautes et dont les grands péchés leur font mériter l’Enfer, sont affranchies de ses flammes. Le jour de l’Aïd, Allah affranchit de la Géhenne, les grands pécheurs parmi les jeûneurs ; les pervers peuvent rejoindre ainsi les dévots. Etant donné que le pardon et l’affranchissement du feu étaient le fruit du jeûne et des veillées pieuses, le Seigneur a ordonné au serviteur d’achever cette période en exprimant sa reconnaissance et en proclamant Sa Grandeur en disant : (afin que vous finissiez ses jours et que vous proclamiez la Grandeur d’Allah qui vous a guidé, ainsi serez-vous reconnaissants).[7] La façon d’être reconnaissant envers Celui qui par Sa Faveur a permis à Ses serviteurs de jeûner le mois de Ramadhan tout en les soutenant dans leur besogne, c’est de l’évoquer et de le remercier tout en Le craignant comme il se doit ; Lui qui leur a pardonné et qui les a affranchis de l’Enfer.

 

Ô toi dont le Maître a affranchi des flammes ! Méfie-toi de ne pas retomber dans les chaînes de la faute après t’en être délivré. Ton Maître t’éloignerait-Il de l’Enfer vers lequel tu es attiré ? À quoi bon t’en sauver si toi tu y replonges sans y manquer ! Il incombe à quiconque veut délivrer son âme du feu à l’occasion du Ramadhan de se donner les moyens de le faire, en sachant qu’à cette occasion, ils sont plus que disponibles.

 

Dans e-Sahîh d’ibn Khuzaïma, il est dit : « Faites en sorte d’abonder de ces quatre choses : deux d’entre elles servent à satisfaire Votre Seigneur, et vous ne pouvez vous passer des deux autres. Celles dont vous vous servez pour satisfaire Votre Seigneur, ce sont : l’attestation qu’il n’y de dieu en dehors d’Allah et le repentir. Et celles dont vous ne pouvez vous passer, ce sont : quand vous demandez à Allah le Paradis, et quand vous cherchez Sa protection contre l’Enfer. »

 

Chacune des quatre particularités mentionnées dans ce Hadith constitue en elle-même une raison d’être affranchi et pardonné. La parole d’unicité pulvérise et efface les péchés. Elle n’omet aucune faute et rien parmi les œuvres ne peut la devancer en mérite. Elle équivaut à l’affranchissement d’un esclave qui implique l’affranchissement du feu. La parole du repentir quant à elle, constitue l’un des plus grands moyens pour se faire pardonner. Si l’on sait que le repentir consiste à invoquer Allah d’absoudre les péchés, il faut alors garder à l’esprit que l’invocation du jeûneur est exaucée quand il est à jeun et juste au moment de rompre son jeûne. Au demeurant, le plus efficace des repentirs s’avère quand celui-ci est accompagné d’un regret sincère.

 

Quiconque demande pardon du bout des lèvres, avec le cœur attaché à la faute, et la ferme intention à la fin du mois de la retrouver, verra son abstinence lui retourner, et les portes de l’acceptation lui seront fermées. Quant au fait d’implorer l’entrée au Paradis et d’être protégé de l’Enfer, ce sont les invocations, les plus essentielles et au sujet desquelles le Prophète ( ) a déclaré : « C’est autour de cela que nous tournons. »[8]

 

Serviteurs d’Allah ! Ramadhan a pris l’initiative de partir, il n’en reste pratiquement plus rien. Celui qui parmi vous en a profité pour faire le bien, doit finir ainsi, mais celui qui a gaspillé ses heures peut encore finir bien. La dernière œuvre est celle qui prévaut. Jouissez donc du peu de jours et de nuits qui vous restent et quittez-le sur une bonne action ; elle pourra témoigner en votre faveur auprès du Roi Omniscient. Faites-lui vos adieux au moment du départ avec les meilleures salutations.

 

Ô Ramadhan ! Compatis ! Les larmes des bien-aimés affluent et leurs cœurs devant la douleur du départ se fendent. Un instant au moment des adieux peut étouffer ce que les flammes du désir ont brûlé. Un instant de pardon et de regret peut récupérer des empans entiers de jeûne détruits par le feu. Un cavalier isolé parmi les admis peut très bien regagner la caravane. L’individu enchaîné dans ses fautes peut tout aussi se libérer. Un individu méritant le feu peut autant en être délivré et un rebelle peut certainement être atteint par la Miséricorde du Maître.

 

Que les prières d’Allah et Son Salut soient sur notre maître Mohammed, ainsi que sur ses proches, et tous ses Compagnons !

 

Traduit par : Karim Zentici

Relu par Abu Hamza Al-Germâny

         

  Le bureau de prêche de Rabwah (Ryadh)

www.islamhouse.com

L’islam à la portée de tous !

  



[1] Le Destin ; 1-3

[2] Rapporté par Ahmed et e-Nasâî.

[3] Rapporté par Muslim.

[4] Rapporté par el Bukhârî et Muslim.

[5] Les croyants ; 60

[6] Le Repas Céleste ; 27

[7] La vache ; 185

[8] Rapporté par Abou Dawûd et ibn Mâja.



http://www.islamhouse.com/p/56828
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20 août 2010 5 20 /08 /août /2010 14:09

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Shaykh ‘Abdullah Ibn Salih Al-Fawzan

 

 

'Aisha (radiallahu ‘anha) a dit : « Quand les dix derniers jours (de Ramadan) arrivaient, le prophète (salallahu ‘alayhi wa salam) passait sa nuit dans l'adoration, réveillait sa famille (la nuit), redoublait d’efforts et serrait son Izar (pagne). » [1]

 

 

 

Ce hadith est la preuve que les dix derniers jours de Ramadan ont une vertu spéciale plus que n’importe quel autre (jour), dans lequel on doit augmenter dans l'obéissance et les actes d'adoration, comme la prière, le dhikr (rappel) et la récitation du Qur'an.

 

 

 

'Aisha (radiallahu ‘anha) a décrit notre prophète et modèle, Muhammad (salallahu ‘alayhi wa salam), par quatre attributs :

 

 

 

1.Il (salallahu ‘alayhi wa salam« passait sa nuit dans l'adoration », c’est à dire qu’il  ne dormait pas. Ainsi, il (salallahu ‘alayhi wa salam) restait éveillé dans l'adoration et animait son âme en passant la nuit à ne pas dormir. Car le sommeil est le frère de la mort. Le sens « passait sa nuit » est qu'il (salallahu ‘alayhi wa salam) la passait dans le qiyam (la prière de nuit) et dans les actes d'adorations pour Allah, le Seigneur des mondes. Nous devons nous rappeler que les dix derniers jours de Ramadan sont fixés et comptés.

 

 

 

Quant à ce qui a été rapporté concernant l’interdiction de passer la nuit entière dans la prière, qui a été mentionné dans le hadith de 'Abdullah Ibn 'Amr (radiallahu ‘anhu), cela concerne celui qui le fait chaque nuit de l'année.

 

 

 

2. Il (salallahu ‘alayhi wa salam« réveillait sa famille », c’est à dire ses femmes pures, les Mères des croyants, pour qu'elles puissent  profiter de ce bien, du dhikr et des actes d'adoration pendant ces temps bénis.

 

 

 

3. Il (salallahu ‘alayhi wa salam« redoublait d’efforts », c’est à dire qu’il (salallahu ‘alayhi wa salam) persévérait et luttez dans l'adoration, ajoutant plus à ses actes que ce qu'il avait fait les vingt premiers jours (de Ramadan). Il faisait cela parce que la nuit d'Al-Qadr arrive pendant un de ces (dix derniers) jours.

 

 

 

4. Il (salallahu ‘alayhi wa salam« serrait son Izar (pagne) »  c’est à dire qu’il s’appliquait et luttait intensément dans l'adoration. Il est aussi dit que cela signifie qu'il (salallahu ‘alayhi wa salam) se retirerait des femmes. Cela semble être plus correct puisque cela penche vers ce qui a été mentionné précédemment et vers le hadith d'Anas (radiallahu ‘anhu) : « Il (salallahu ‘alayhi wa salam) pliait son lit et se retirait des femmes (c'est-à-dire ses femmes). » [2]

 

Aussi, il (salallahu ‘alayhi wa salam) observait Al-‘Itikaf les dix derniers jours de Ramadan et la personne qui est en état d'Itikaf ne peut avoir de rapports (sexuels) avec ses femmes.

 

 

 

Ainsi, ô frère musulman, efforce-toi de te caractériser par ces attributs. Et préserve la prière que tu fais dans les profondeurs de la nuit (tahajjud) avec l'imam en plus de la prière de tarawih(que l'on prie dans les premières parties de la nuit), pour que ton effort ces dix derniers jours aille plus loin que les vingt premiers. Et pour que tu puisses atteindre  l'attribut de « passait sa nuit dans l'adoration » en priant.

 

 

 

Et tu dois être patient dans ton obéissance à Allah, en effet, la prière (de nuit) tahajjud est difficile, mais sa récompense est grande. Par Allah, c'est une grande occasion dans la vie et une chose dont il faut profiter, pour celui qui Allah l'accorde. Et la personne ne sait pas si, peut-être, elle rencontrera une des nombreuses récompenses d'Allah pendant la prière de nuit, qui sera une aide pour lui dans ce monde et dans l’au-delà.

 

 

 

Les pieux prédécesseurs de cette Umma s’appliquaient à allonger la prière la nuit. As-Sa'ib Ibn Yazid a dit : « ‘Umar Ibn Al-Khattab a ordonné à Ubay ibn Ka'b  et Tamim Ad-Dari de diriger les gens dans la prière avec onze raka'at. Le lecteur récitait cent versets, au point que nous devions nous appuyer sur des bouts de bois en raison de la longue position (debout). Et nous ne nous arrêterions qu’à l’approche du Fajr. » [3]

 

 

 

'Abdullah Ibn Abi Bakr a rapporté: « J'ai entendu mon père (c'est-à-dire Abû Bakr) dire : « Pendant Ramadan, nous finissions (la prière de nuit) tard et nous pressions les domestiques pour présenter la nourriture (du suhur) de peur que le Fajr  ne vienne. » [4]

 

 

 

Il y a deux luttes de l'âme auxquelles le croyant fait face pendant Ramadan : la lutte dans la journée avec le jeûne et la lutte la nuit avec le qiyam (prière de nuit). Ainsi, quiconque combine ces deux et remplit leurs droits, alors il est parmi les patients - ceux desquels Allah dit : « les endurants auront leur pleine récompense sans compter » [sourate Az-Zumar : 15]

 

 

 

Ces dix jours sont la dernière partie du mois et les actions d'une personne ne valent que par leur fin. Et peut-être, il rencontrera la nuit d'Al-Qadr, debout dans la prière pour Allah et aura ainsi tous ses péchés passés pardonnés.

 

 

 

Et il faut inciter, animer et persuader sa famille d’accomplir les actes d'adoration, particulièrement dans ces grands moments que ne néglige que celui qui a été privé. Ce qui est plus incroyable est que tandis que les gens accomplissent la prière et font le tahajjud, certains passent leur temps dans des assises interdites et des actes coupables. C'est en effet la perte la plus grande. Nous demandons à Allah Sa protection.

 

 

 

Donc, s'engager dans ces derniers jours signifie entrer dans le profit des actes pieux dans ce qui reste du mois. Parmi les choses malheureuses est de voir que certaines personnes excellent dans les actions pieuses, comme la prière et la récitation du Qur'an, dans la première partie du mois, mais alors les signes de la fatigue et la lassitude apparaissent sur eux, particulièrement quand les dix derniers jours de Ramadan arrivent. Et ceci malgré le fait que ces dix derniers jours possèdent une position plus grande que les premiers. Ainsi, il faut persévérer dans l’effort et la lutte et augmenter son adoration quand la fin du mois arrive. Et nous devons garder à l'esprit que les actions d'une personne ne valent que par leur fin.

 

 

 

 

 

Notes de bas de page :

 


[1] Al-Bukhari (4/269) et Muslim (1174)

 

[2] Voir Lata'if-ul-Ma'arif : pg. 219

 

[3] Voir Al-Muwatta : vol. 1, pg 154

 

[4] Aussi dans le Muwatta de l’imam Malik : vol. 1, pg. 156

 

 

 

 

 

Article tiré du site al-manhaj.com

 

Source : Ahadith As-Siyam : Ahkam wa Adab (pg. 133-135)

 

Traduit par les salafis de l’Est

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9 août 2010 1 09 /08 /août /2010 20:20

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« Nous aimons les Compagnons du Messager d’Allah (prière et salut) sans excès pour l’un d’entre eux. Nous ne désavouons aucun d’entre eux. Nous détestons celui qui les déteste et qui les mentionne en mal. Nous en parlons qu’en disant du bien. Les aimer est une forme de culte à Allah, de foi et d’excellence. Les détester est une forme de mécréance, d’hypocrisie et d’injustice. »

 

L’imâm Ibn Abî al-‘Izz al-Hanafî dit: L’imâm At-Tahâwî réfute, ici, les propos des sectes râfidites et khâridjites. Allah et Son Messager montrent le mérite des Compagnons. Allah est satisfait d’eux et leur a promis la meilleure récompense. Allah dit : « Ceux qui ont devancé les premiers parmi les émigrés (à Médine) et ceux qui les ont assistés, puis ceux qui leur succédèrent dans la bienfaisance, Allah est satisfait d’eux et ils sont satisfaits de lui. Il leurs a préparé des jardins sous lesquels coulent des fleuves, ils y demeureront à jamais, pour l’éternité, voilà le grand succès. » (S. Le repentir, v. 100)

 

« Muhammad est le Messager d’Allah et ceux qui sont avec lui sont inflexibles avec les mécréants et doux et compatissants entre eux, tu les vois sans cesse s’incliner et se prosterner. » (S. La victoire, v. 29)

 

« Allah est satisfait des croyants (compagnons) lorsqu’ils te prêtèrent allégeance sous l’arbre. » (S. La victoire, v. 18)

 

« Certes, ceux qui ont cru et ont émigré puis lutté pour Allah, avec leurs biens et leur vie, puis ceux qui les ont accueilli et assisté, ceux-là sont amis, les uns des autres… » (S. Le repentir, v. 20)

 

« Ceux qui ont dépensé leurs biens puis ont lutté avant le retour à la Mecque, ne sont pas égaux de ceux qui ont dépensé et combattu après le retour à la Mecque, les premiers ont un degré plus grand que les autres. Mais pour tous, Allah a promis une belle récompense. » (S. Le fer, v. 10)

 

« (Il appartient aussi) aux émigrants besogneux, qui ont été expulsées de leurs demeures et démuni de leurs biens, recherchant la grâce et la satisfaction d’Allah, et secourant la cause d’Allah et de Son Messager ceux-là sont sincères et également à ceux qui, avant eux se sont installés en terre d’Islâm et dans la foi, qui aiment ceux qui émigrent vers eux, ne ressentant aucune envie pour ce que ces émigrés ont reçu, les  préférant à eux-mêmes, malgré leurs besoins, ceux qui se gardent contre leur propre avidité, ceux-là ont gagné. Et ceux qui sont venus après eux, disent : Seigneur ! Pardonne-nous ainsi qu’à nos frères qui nous ont précédés dans la foi et ne met pas en nos cœurs de la rancune envers ceux qui croient. Seigneur, tu es en vérité bon et miséricordieux. » (S. Le rassemblement v. 8/10)

 

D’après Abû Hurayra, Khâlid bn al-Walîd avait eu un différent avec Abdarrahmân bn ‘Awf.

Khâlid insulta Abdarrahmân. Le Messager d’Allah dit : « N’insultez aucun de mes compagnons, car même si vous dépensez une quantité d’or égale au mont Uhûd, vous ne parviendrez jamais à égaler leurs mérites, ni même la moitié. » (Bukhârî et Muslim)

 

Le Messager d’Allah fait allusion ici à tous les premiers compagnons qui se sont convertis et prêté allégeance avant le retour à la Mecque. Ils détiennent le plus grand mérite. Tandis que Khâlid bn Walîd fait partie des compagnons qui ont rejoint les croyants après la conciliation avec les Mecquois.

 

Tous les compagnons, sans exception sont les meilleurs des membres de la communauté de l’Islam et ceci jusqu’à la fin des temps. D’après Ibn Abî al-‘Âsim, le Messager d’Allah a dit : « Les meilleurs des gens (de ma communauté) sont ceux de ma génération, puis la génération suivante, puis la suivante. » (Bukhârî, Muslim)

 

Cependant, il existe des degrés entre les Compagnons eux-mêmes, comme il en existe entre tous les membres de la communauté, et même entre les Messagers d’Allah (que la paix et le salut d’Allah soit sur eux).

 

Dans un hadîth rapporté par Djâbir, le Prophète a dit : « Aucun de ceux qui ont prêté allégeance sous l’arbre, ne rentrera en enfer. »

 

Allah dit : « Allah a déjà pardonné aux Prophètes, aux émigrés, à ceux qui les ont accueillis, puis à ceux qui les ont rejoint dans des moments de difficulté. » (S. Le repentir, v. 117)

 

Il n’y a pas plus égaré que celui qui a dans son cœur, une rancune envers les meilleurs des croyants, qui sont à la tête des proches d’Allah, après les prophètes.

 

Les juifs comme les chrétiens aiment les compagnons de leurs prophètes pour leurs mérites. On dit aux juifs : « Qui sont les meilleurs de votre communauté ? Ils répondirent : Les compagnons de Moïse ». On dit aux chrétiens : « Qui sont les meilleurs de votre communauté ? Ils répondirent : Les compagnons de Jésus ». On dit aux rafidites : « Qui sont les plus mauvais de votre religion ? Ils répondirent : Les compagnons de Muhammad. » Pour les sunnites, les meilleurs de la communauté sont tous les compagnons, sans exception.

 

La Tahawiyya ou La profession de foi des sunnites, abû Dja’far at-Tahâwî, auteur du commentaire : l’imam Ibn Abî al-‘Izz al-Hanafî Edition Sabil, 2002, Page 253-256

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29 juillet 2010 4 29 /07 /juillet /2010 16:26
Comment occuper son temps pendant le mois béni de Ramadhân ? (Shaikh Salih al-Fawzân)

Le 22 août 2009, par sounna ,



Toutes les louanges sont à Allah pour Ses Faveurs et Sa bonté. Il nous a favorisés en nous permettant d’atteindre le mois de Ramadhân et nous a renforcés par les bonnes œuvres qui nous rapprochent de Lui. Que la paix et le salut soient sur notre Prophète Muhammad, le premier à accomplir les bonnes actions, et sur sa famille et ses Compagnons, ceux qui ont cru en lui, l’ont supporté et ont suivi la lumière qui lui a été révélé. Ce sont eux qui ont réussi.

Ensuite, je vous recommande, ainsi qu’à moi-même la crainte d’Allah aussi bien en ce mois de Ramadhân que les autres mois. Mais Allah a attribué à ce mois un mérite particulier, puisque c’est une occasion unique pour accomplir des bonnes œuvres. Le Prophète invoquait Allah pour pouvoir atteindre Ramadhân. Lorsque le mois de Rajab commençait, il disait
: « Ô Allah, couvre-nous de Ta bénédiction pendant Rajab et Sha’bân et permets nous d’atteindre Ramadhân ! »

Et le Prophète avait l’habitude d’annoncer à ses Compagnons la bonne nouvelle de l’arrivée de Ramadhân, et il leur expliquait ses vertus en disant : « Ô gens, un mois important et béni vous est venu. »

Le Prophète avait également l’habitude d’encourager ses Compagnons à l’effort dans les bonnes actions, obligatoires ou surérogatoires, comme les prières et les aumônes, se montrer bon et bienfaisant, être patient face à l’obéissance à Allah, passer sa journée à jeûner, sa nuit à prier et des heures à réciter le Quran et à faire du dhikr d’Allah.

Ne perdez donc pas votre temps en étant négligeant et en délaissant [les bonnes œuvres], comme les malheureux qui ont oublié Allah, alors Il leur a fait oublié leurs propres personnes. Ils ne tirent aucun bénéfice des occasions de faire le bien, ni ne réalisent leur sacralité ou ne connaissent leur valeur.


Beaucoup de gens ne connaissent rien de ce mois excepté que c’est un mois de nourritures et de boissons variées. Alors ils exagèrent en donnant à leurs âmes ce dont elles ont envie, et en achetant de la nourriture et boissons appétissantes. Il est connu que l’excès de nourriture et de boisson amène la personne à être paresseuse dans les actes d’adoration. Il est donc demandé au musulman de diminuer la prise de nourriture et de boisson, de telle sorte qu’il soit dynamique pour accomplir les actes d’obéissance.


Et certaines personnes ne connaissent le mois de Ramadhân qu’en tant que mois où l’on dort la journée et où l’on reste éveillé la nuit en faisant des choses qui n’ont aucun bénéfice et qui causent du tord. Ils veillent presque toute la nuit ou entièrement, puis dorment la journée même pendant les heures de prières obligatoires. Ils ne vont donc pas prier avec l’assemblée des prieurs et ne prient pas à l’heure prescrite.


Un autre groupe de gens s’assoient devant la table servie lorsque c’est l’heure de rompre le jeûne et délaissent ainsi la prière du Maghrib en groupe. Ces types de gens ne connaissent pas la valeur du mois de Ramadhân, et ne s’empêchent pas de violer sa sacralité avec des veillées interdites, le délaissement des obligations, et l’accomplissement des interdits.

A coté de ces personnes, on trouve ceux qui ne voient en Ramadhân qu’une opportunité de faire du business, exposer leurs marchandises et la recherche de ce bas-monde éphémère. Ils sont donc très actifs dans la vente et l’achat, remplissant les marchés et désertant les mosquées. Et lorsqu’ils vont à la mosquée, ils sont pressés et stressés. Ils ne sont pas détendus car ils ont laissé la prunelle de leurs yeux dans les marchés.

Il y a un autre type de personnes qui considèrent Ramadhân uniquement comme une période de mendicité dans les mosquées et les rues. Ils passent la plupart de leur temps à faire des va-et-vient, se déplacer d’un pays à un autre afin de récolter de l’argent en faisant la manche et en se présentant comme des nécessiteux alors qu’ils sont riches, ou comme des handicapés alors qu’ils sont en bonne santé ! Ils nient la bénédiction d’A llah sur eux en richesses et santé, et prennent les biens des gens injustement. Et ils perdent leur temps précieux dans des choses qui leur sont nuisibles. Ramadhân n’a donc pas de vertu particulière pour ces gens.

Ô Serviteurs d’Allah ! Le Prophète avait l’habitude de faire en ce mois plus d’efforts qu’il n’en faisait les autres mois. Et même s’il était assidu dans l’adoration en tous temps, il s’adonnait durant ce mois à beaucoup de responsabilités qui étaient en réalité des actes d’adoration, mais il laissait les actes préférables pour d’autres plus préférables. Les Salafs ont suivi cet exemple, et ce mois était l’occasion d’ambitions plus hautes, ils s’adonnaient aux bonnes œuvres, passaient leur nuit en Tahajjud et leur journée à jeûner, à faire du dhikr, et à réciter le Quran. Ils fréquentaient les mosquées pour faire ces actes. Nous devons donc comparer notre situation à la leur et voir quelle est la limite de nos capacités en ce mois.

Et nous devons savoir que tout comme les bonnes actions sont multipliées durant ce mois, alors, les mauvaises œuvres sont d’autant plus graves et leur châtiment plus dur. Nous devons donc craindre Allah (subhanahu wa ta’ala) et magnifier la sacralité de ce mois.



Voilà (ce qui doit être observé) et quiconque prend en haute considération les limites sacrées d’Allah cela lui sera meilleur auprès de son Seigneur. [1]


Qu’Allah nous accorde la possibilité d’avoir des bonnes paroles et actions.

Que la paix et les bénédictions soient sur notre Prophète Muhammad, sa famille et ses Compagnons.


Post-Scriptum :


Source : Ittihaaf Ahlil-Imaan bi Duroos Shahri Ramadaan de Shaikh Salih al-Fawzân

Traduit à partir de Al-Ibaanah.com et du texte en arabe sur www.alfuzan.net
Notes :

[1] Sourate Al-Hajj,verset 30.
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27 juillet 2010 2 27 /07 /juillet /2010 16:08

Conseils pour

le mois de Ramadan

Cheikh Ibn Bâz



Au nom D’Allah L’infiniment Miséricordieux, Le Très Miséricordieux

 

De ‘Abdul ‘Aziz Ibn Baz à celui qui le lira parmi les musulmans, qu’Allah fasse que j’emprunte, ainsi que les musulmans, le chemin de la foi, et qu’Il m’accorde, ainsi qu’à eux, la compréhension de la Sunna et du Coran. Amîne. Que la paix et la miséricorde d’Allah soient sur vous, ainsi que Sa bénédiction. Cela dit :

 

Ceci est conseil concis sur la vertu du jeûne et de la prière de la nuit du mois de Ramadan, et la vertu de s’empresser d’accomplir des œuvres pieuses, et un éclaircissement de quelques règles importantes qui pourraient échapper à certaines personnes.

 

Il a été authentifié du messager d’Allah (salallahu’ alayhi wasalam) qu’il annonçait à ses compagnons l’arrivée du mois de ramadan, et les informait que les portes de la miséricorde et du paradis restaient ouvertes pendant ce mois, que les portes de l’enfer étaient fermées et les diables enchaînés.

 

Il dit (salallahu’ alayhi wasalam) : « Lors de la première nuit de Ramadan, les portes du paradis s’ouvrent et on n’en ferme aucune, et les portes de l’enfer se ferment et on n’en ouvre aucune, et les diables sont enchaînés. Un héraut appelle : « ô toi qui veux le bien, avance, ô toi qui veux le mal, recule ». Allah a des affranchis de l’enfer. Et ceci, chaque nuit. »

 

Et il dit (salallahu’ alayhi wasalam) : « Le mois de ramadan vous est venu, mois de bénédiction de laquelle Allah vous couvre pendant celui-ci, la miséricorde descend, les péchés cessent et l’invocation est exaucée. Pendant ce mois, Allah observe votre concurrence dans l’accomplissement des bonnes actions et s’en vante auprès de Ses anges. Montrez à Allah lequel parmi est le meilleur en bonnes actions, et certes le perdant est celui qui est privé (pendant ce mois) de la miséricorde d’Allah. »

 

Et il dit (salallahu’ alayhi wasalam) : « Celui qui jeûne le mois de Ramadan avec foi et en espérant la récompense d’Allah, ses péchés passés lui seront pardonnés, et celui qui prie les nuits de Ramadan avec foi et en espérant la récompense d’Allah, ses péchés passés lui seront pardonnés, et celui qui prie la nuit d’Al-Qadr avec foi et en espérant la récompense d’Allah, ses péchés passés lui seront pardonnés. »

 

Et il dit (salallahu’ alayhi wasalam) : « Allah Tout Puissant dit : Toute (bonne) action du fils d’Adam est pour lui, elle est multipliée de dix à sept cents fois, sauf le jeûne, car Il est à Moi et c’est Moi qui le récompense. Il (le jeûneur) abandonne pour Moi ses désirs et sa nourriture. Le jeûneur possède deux joies : l’une lorsqu’il rompt le jeûne, l’autre lorsqu’il rencontre son Seigneur. Et certes, l’haleine du jeûneur est plus agréable auprès d’Allah que l’odeur du musc. »

Et les hadiths sur les vertus de Ramadan, de veiller ses nuits en prière et du jeûne sont très nombreux.

 

Il convient au croyant qu’il profite de cette occasion qu’Allah lui a accordée d’atteindre qui est le mois de Ramadan. Donc, qu’il s’empresse vers l’obéissance, s’éloigne des mauvaises actions et s’efforce d’accomplir ce qu’Allah lui a rendu obligatoire, surtout les cinq prières, car elles sont le pilier de l’islam et les obligations les plus importantes après les deux attestations. Il est obligatoire à chaque musulman et musulmane de les préserver et de les accomplir en leurs temps avec recueillement et quiétude.

 

De même, parmi les plus importantes obligations (de la prière), pour les hommes, est de les accomplir en commun dans les maisons d’Allah (les mosquées), dans lesquelles Allah a permis qu’on évoque Son nom, comme Il dit : « Et accomplissez la prière, et acquittez la Zakât, et inclinez-vous avec ceux qui s’inclinent » [sourate Al-Baqarah : 43]

 

« Soyez assidus aux prières et surtout la prière médiane ; et tenez-vous debout devant Allah, avec humilité » [sourate Al-Baqarah : 238]

 

« Bienheureux sont certes les croyants, ceux qui sont humbles dans leur prière, qui se détournent des futilités, qui s’acquittent de la Zakât, et qui préservent leurs sexes [de tout rapport], si ce n’est avec leurs épouses ou les esclaves qu’ils possèdent, car là vraiment, on ne peut les blâmer ; alors que ceux qui cherchent au-delà de ces limites sont des transgresseurs ; et ceux qui veillent à la sauvegarde des dépôts qui leur sont confiés et honorent leurs engagements, et ceux qui observent strictement leur prière. Ce sont eux les héritiers, qui hériteront le Paradis pour y demeurer éternellement » [sourate Al-Mu’minun : 1-11]

 

Et le prophète (salallahu’ alayhi wasalam) a dit : « Le pacte entre nous et eux est la prière, celui qui l’abandonne a mécru. »

 

Et l’obligation la plus importante après la prière est l’acquittement de la zakat, Comme Allah Tout Puissant dit : « Il ne leur a été commandé, cependant, que d’adorer Allah, Lui vouant un culte exclusif, d’accomplir la prière et d’acquitter la Zakât. Et voilà la religion de droiture » [sourate Al-Bayyinah : 5]

 

« Accomplissez la prière, acquittez la Zakât et obéissez au messager, afin que vous ayez la miséricorde » [sourate An-Nur : 56]

 

Le Livre d’Allah et la Sunna de Son prophète montrent que celui qui ne s’acquitte pas de la zakat sur ses biens sera châtié pour cela le Jour de la Résurrection.

 

La chose la plus importante après la prière et la zakat est le jeûne du mois de Ramadan qui est un des cinq piliers de l’islam cités dans la parole du prophète : « L’islam est bâti sur cinq : l’attestation qu’il n’y a de divinité digne d’être adorée qu’Allah et que Muhammad est le messager d’Allah, l’accomplissement de la prière, l’acquittement de la Zakat, le jeûne de Ramadan et le pèlerinage. »

 

Il est obligatoire au musulman de préserver son jeûne et sa prière de nuit, de tout ce qu’Allah lui a interdit comme paroles et actes, car ce qui est visé par le jeûne est l’obéissance à Allah, prendre en haute considération les limites sacrées d’Allah, et l’effort de l’âme (Djihad annafss)  contre ses passions dans l’obéissance à Son Maître, afin de la forger à la patience sur ce qu’Allah a interdit. Le but n’est pas seulement de délaisser la nourriture et la boisson et toute autre chose qui annule le jeûne, ainsi il a été authentifié, que le prophète (salallahu’ alayhi wasalam) a dit : « Le jeûne est un bouclier (jounnah), si l’un de vous jeûne qu’il ne tienne pas de propos obscènes et ne crie pas, et si quelqu’un l’insulte ou l’importune, qu’il dise : je suis en état de jeûne. » Et il a été authentifié qu’il a dit : « Celui qui ne laisse pas le mensonge et sa pratique et l’ignorance, Allah n’a pas besoin qu’il délaisse sa nourriture et sa boisson. »

 

On sait d’après ces textes et d’autres que le jeûneur doit prendre garde à tout ce qu’Allah lui a interdit et préserver tout ce qu’Allah lui a rendu obligatoire. De cette façon, on espère pour lui le pardon, l’affranchissement du feu et l’acceptation de son jeûne et de sa prière de nuit.

 

Et il est des choses qui peuvent échapper à certains, parmi lesquelles :


Il est obligatoire au musulman de jeûner avec foi et espoir en la récompense, non par ostentation, ni par suivi des gens, de sa famille et du pays. Mais il faut que ce qui l’amène au jeûne soit sa foi qu’Allah le lui a rendu obligatoire, et qu’il espère la récompense auprès de son Seigneur pour cela. De même pour la prière de nuit du mois de Ramadan, le musulman doit l’accomplir avec foi et en espérant la récompense de son Seigneur, pas pour une autre raison. C’est pour cela que le prophète (salallahu’ alayhi wasalam) a dit : « Celui qui jeûne le mois de Ramadan avec foi et en espérant la récompense d’Allah, ses péchés passés lui seront pardonnés, et celui qui prie les nuits de Ramadan avec foi et en espérant la récompense d’Allah, ses péchés passés lui seront pardonnés, et celui qui prie la nuit d’Al-Qadr avec foi et en espérant la récompense d’Allah, ses péchés passés lui seront pardonnés. »

 

Et parmi les règles qui peuvent échapper à certains :


Ce qui peut atteindre le jeûneur comme blessure, saignement de nez, vomissement ou remontées gastriques involontaires, etc., toutes ces choses n’annulent pas le jeûne, par contre, pour celui qui s’est fait vomir, cela annule son jeûne, d’après la parole du prophète (salallahu’ alayhi wasalam) : « Celui qui vomit n’a pas à compenser le jeûne, et celui qui se fait vomir doit compenser le jeûne. »

 

Et parmi ceci : ce qui peut arriver au jeûneur comme retardement du ghusl (grandes ablutions ou bain rituel) jusqu’au fajr. Et ce qui peut arriver à certaines comme retardement du ghusl après les menstrues ou les lochies, jusqu’après le lever du fajr. Si la femme voit qu’elle est de nouveau en état de pureté avant le fajr, il lui est obligatoire de jeûner, et il n’y a pas de mal à retarder le ghusl jusqu’à l’arrivée du fajr, mais elle ne doit pas le retarder jusqu’au lever du soleil, au contraire elle doit se purifier et prier avant le lever du soleil. De même pour celui qui est état d’impureté majeure (après un rapport sexuel ou une éjaculation), il ne doit pas retarder le ghusl jusqu’après le lever du soleil, mais il doit se purifier et prier le fajr avant le lever du soleil. Et l’homme doit se presser de le faire afin de pouvoir accomplir la prière du fajr en commun.

 

Parmi les choses qui n’annulent pas le jeûne : La prise de sang et l’injection non nutritive, mais le fait de le repousser jusqu’à la nuit est prioritaire et meilleur, si cela est possible, d’après la parole du prophète (salallahu’ alayhi wasalam) : « Laisse ce qui te jette dans le doute pour ce qui ne t’y jette pas. » Et sa parole : « Celui qui délaisse les ambiguïtés a préservé sa religion et son honneur. »

 

Parmi les choses dont le jugement échappe à certains : l’absence de quiétude dans la prière, qu’elle soit obligatoire ou surérogatoire, les hadiths authentiques du prophète (salallahu’ alayhi wasalam) montrent que la quiétude est un pilier de la prière, sans laquelle la prière n’est pas valide. Et la quiétude est le calme (l’immobilité) dans la prière et le recueillement et l’absence d’empressement, jusqu’à ce que chaque vertèbre revienne à sa place. De nombreuses personnes prient pendant Ramadan la prière du Tarawih sans réfléchir (sur le sens des versets) et sans quiétude, au contraire ils picorent, et la prière accomplie de cette façon est nulle, et celui qui l’accomplit est pécheur et n’est pas récompensé.

 

De plus, parmi les choses dont le jugement peut échapper à certains : L’opinion de certains qu’il n’est pas permis de prier moins de vingt raka’at pour tarawih, et l’opinion de certains qu’il n’est pas permis de prier plus que onze ou treize raka’at, et toutes ces opinions sont déplacées, et elles sont une erreur qui contredit les preuves.

 

Les hadiths authentiques du messager d’Allah montrent qu’il y a une certaine largesse pour la prière de la nuit, il n’y a pas de limite définie qu’il n’est pas permis de dépasser. Au contraire, il a été authentifié que le prophète (salallahu’ alayhi wasalam) priait onze raka’at pendant la nuit, et il a pu en prier moins pendant Ramadan ou en dehors. Lorsqu’il a été interrogé sur la prière de la nuit, il a dit : « Priez-la paire par paire, et si l’un d’entre vous craint que le Subh n’arrive qu’il prie une raka’a qui rendra impair ce qu’il a prié. » (Rapporté par Boukhary et Mouslim)

 

Il n’a pas précisé un nombre de raka’at, ni pendant Ramadan ni en dehors. C’est pourquoi les compagnons, à l’époque de ‘Umar, ont parfois prié vingt-trois raka’at, et d’autres fois onze raka’at, tout ceci a été authentifié de ‘Umar et des compagnons à son époque.

 

Certains Salafs priaient pendant Ramadan trente-six raka’at et en ajoutaient trois pour le witr, d’autres priaient quarante et une raka’at. Shaykh Al-islam Ibn Taymiyyah et d’autres ont rapporté ceci des gens de science, et comme il l’a rappelé, il y a une certaine largesse dans cette question, et il a également rappelé qu’il est meilleur pour celui qui allonge la récitation, l’inclination et la prosternation, de réduire le nombre (de raka’at), et pour celui qui raccourcit la lecture, l’inclination et la prosternation, d’augmenter le nombre (de raka’at). Ceci est le sens de sa parole.

 

 Celui qui médite sur la Sunna verra qu’il est meilleur de prier onze ou treize raka’at, pendant Ramadan ou en dehors, car c’est là que s’est arrêté l’acte du prophète (salallahu’ alayhi wasalam) la plupart du temps. De même, c’est ce qui est moins contraignant pour les musulmans et plus proche du recueillement et de la quiétude. Il n’y a pas de mal à rajouter (dans le nombre de raka’at), cela n’est pas détestable, comme on a pu le voir.

 

Il est préférable, pour celui qui prie avec l’imam la prière de nuit de ramadan, qu’il ne s’en aille qu’avec l’imam, d’après la parole du prophète : « Si l’homme prie avec l’imam jusqu’à ce qu’il parte, on lui écrit la prière d’une nuit (entière). »

 

Il est légiféré à l’ensemble des musulmans de faire des efforts dans les différentes adorations dans ce mois béni parmi les prières surérogatoires, la lecture du Coran avec méditation et réflexion, l’augmentation dans le Tasbîh (dire Subhannallah (gloire à Allah)), Tahlîl (dire La ilaha illallah (il n’y a de divinité digne d’être adorée qu’Allah), Tahmîd (dire Al-Hamdu lillah (louange à Allah), Takbîr (dire Allah Akbar (Allah est le plus grand)), la demande de pardon, les invocations légiférées, ordonner le bien, réprouver le mal, appeler à Allah Tout-Puissant, aider les pauvres et les indigents, faire des efforts dans l’obéissance aux parents, honorer les liens de parenté, s’occuper de son voisin, visiter le malade, et d’autres choses encore parmi les diverses bonnes actions. Ceci d’après la parole du prophète (salallahu’ alayhi wasalam) citée précédemment : « Pendant ce mois, Allah observe votre concurrence dans l’accomplissement des bonnes actions et s’en vante auprès de Ses anges. Montrez à Allah lequel parmi vous est le meilleur en bonnes actions, et certes le perdant est celui qui est privé (pendant ce mois) de la miséricorde d’Allah. » Et d’après ce qu’on rapporte de lui : « Celui qui accomplit (pendant Ramadan) un acte parmi les actes de bien est comme celui qui a accompli une obligation en dehors (du mois de Ramadan), et celui qui accomplit une obligation est comme celui qui en accomplit soixante-dix en dehors (du mois de Ramadan). » Et sa parole dans le hadith authentique : « Une ‘Umra accomplie pendant Ramadan est comme (la récompense) d’un hajj –ou il a dit- d’un hajj en ma compagnie. »

 

Et les hadiths et les narrations qui montrent cet empressement et cette concurrence dans les différents types de bonnes actions pendant ce noble mois, sont nombreux.

 

Nous demandons à Allah qu’Il nous accorde, ainsi qu’à tous les musulmans, tout ce qu’il contient comme agrément, et qu’Il accepte notre jeûne et notre prière, et qu’Il améliore nos situations et nous fasse revenir des égarements des tentations, comme nous Lui demandons, gloire à Lui, qu’il améliore les gouverneurs des musulmans, et qu’Il réunisse leurs paroles sur la vérité, Il est certes Celui qui possède cela et Celui qui en est capable.


Wasalamu alaikoum wa rahmatullahi wa barakatuh


Source : Risâlatân Mawjizatân fi Az-Zakât wa As-Siyâm


Traduit par le site salafs.com et révisé par l’équipe d’islamhouse.

 

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24 juillet 2010 6 24 /07 /juillet /2010 13:24
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La médisance ( Al-Ghibah)

La définition de la médisance se trouve dans le hadith rapporté par Muslim (2589, 4/2001) [...] d'après Abu Hurayrah: le Prophète salla Llahou 3aleyhi wa salam a dit : "Savez-vous ce qu'est la médisance?" Les compagnons dirent : " Allah et Son prophète en savent plus que nous." Il dit: " C'est le fait de parler de ton frère d'une façon qui ne lui plairait pas." Certains demandèrent: " Qu'en penses-tu, si ce que tu dis de mon frère est vrai? " Le prophète salla Llahou 3aleyhi wa salam répondit: "Si ce que tu dis sur lui est vrai, tu te seras rendu coupable de médisance. Mais si ce que tu dis sur lui est faux, tu l'auras alors calomnié( bahattahu)."

Concernant le passage " Tu l'auras alors alors calomnié ( bahattahu)" , An Nawawi a dit dans Sharh Muslim (16/ 142) : [...] Ce verbe est de la même famille que le mot "Buthan" qui signifie " le faux". "

Médire peu ou médire beaucoup est tout aussi interdit. On trouve dans les Sunnans d'Abu Dawud que 3aishah dit un jour: " O Messager d'Allah! La petite taille de Safiyah n'est pas le moindre de ses défauts..." Le prophète salla Llahou 3aleyhi wa salam répondit: " Tu viens de prononcer une parole qui, si on la mélangeait à l'eau de mer, l'aurait polluée."

At Tirmidhi rapporte dans ses Sunans d'après Ibn 3umar: le prophète salla Llahou 3aleyhi wa salam gravit les marches du minbar et [nous] interpella d'une voix retentissante: " Ce message est adressé à tous ceux qui ont prononcé l'attestation de foi par la langue, mais sans que la foi n'atteigne encore leur cœur: ne causez pas de tort aux musulmans, ne vous moquez pas d'eux, et n'épiez pas leurs erreurs. Quiconque épie les erreurs de son frère, verra Allah épier ses erreurs en retour. Or quand Allah épie les erreurs de quelqu'un , Il dévoile alors ses péchés aux yeux des gens, même si celui-ci les a commis chez lui."

Abu Dawud rapporte dans ses Sunans Id'après Anas Ibn Malik que le prophète salla Llahou 3aleyhi wa salam a dit : " Lors de mon ascension nocturne , je vis des gens aux ongles de cuivre avec lesquels ils se déchiraient le visage et la poitrine. Je demandai: "Qui sont ces gens, O Jibril?" Il me répondit : " Ce sont ceux qui mangent la chair des gens et portent atteinte à leur honneur." "
 
Abu Dawud dans ses Sunans d'après Sa3id ibn Zayd que le prophète salla Llahou 3aleyhi wa salam a dit: " La pire des transactions usuraires est de porter atteinte à l'honneur d'un musulman injustement."

"Et ne médisez pas les uns sur les autres. L'un de vous aimerait-il manger la chair de son frère mort? (Non!) vous en aurez horreur. Et craignez Allah. Car Allah est Grand Accueillant au repentir, Très Miséricordieux." ( Sourate Al Hujurat ; verset 12)

Le sens apparent du hadith: " C'est le fait de parler de ton frère d'une façon qui ne lui plairait pas." englobe aussi bien le fait de médire de lui en son absence qu'en sa présence.

Cependant , Al Hafidh Ibn Hajar a dit: " L'avis le plus pertinent est que la médisance n'est considérée comme telle qu'en l'absence de la personne décrite, pour être en conformité avec le sens littéral du mot. C'est ce qu'affirment les linguistes de manière catégorique."
Plus loin , il dit : Bien entendu , le fait de parler en mal d'une personne en sa présence est tout autant interdit, car cela fait partie de 'insulte et de l'injure."

La médisance de nos jours est devenu un loisir pour beaucoup de femmes, sauf celles qu'Allah a préservées par miséricorde. Notre devoir est de se soumettre à la législation de notre Seigneur.

Sache que certaines personnes pensent qu'il est permis de porter atteinte à l'honneur d'autrui si l'on ne dit que la vérité. Lorsqu'on leur interdit de le faire, ils répondent: " Nous ne disons que la vérité, nous n'avons pas menti à son sujet."  Or cela n'est rien d'autre que de la pure médisance, car la médisance est le fait de parler de son frère d'une manière qui ne lui plairait pas.

Al-Qahtani à dit dans sa Nuniyyah à propos de la médisance:
Ne t'occupe pas des défauts d'autrui en oubliant les tiens
Car tu auras alors commis deux erreurs.


[Tiré de Conseils aux femmes musulmanes (Nasi7ati linnisa) de Umm 3abdillah al wadi3iya]
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21 juillet 2010 3 21 /07 /juillet /2010 10:23

bismill2

 

On interrogea Le Muhadith de Médine le Sheikh Abdul Muhssine Al 'Abbad à ce sujet :


Question :

Voici une personne qui demande : Noble Sheikh ! Quel est le jugement concernant celui qui loue Allah après avoir rôté ? car la plupart du temps celui d'entre nous qui rôte loue Allah, nous souhaitons donc savoir qu'Allah vous preserve, s'il existe une preuve a ce sujet ?

Et une autre personne demande : Nous entendons parfois celui qui rôte ditre "Astaghfirou Allah", qu'est-ce qui est le plus authentique dire "Al Hamdulilah "ou "Astaghfirou Allah" ?



Réponse :


Je ne connais aucune preuve prouvant qu'il faille dire une de ces deux formules après avoir rôté.


Sources : Sharh Sunane At-tirmdhi du Sheikh Al Abbad K7 n°269 57 Min 37 sec environs.


Traduit par le frère Mounib Al Qamari Al Ifriqi du Site Al Fourqane Qu'Allah les récompenses

http://al-bayan.fr/t40-Le-fait-de-Dire-Al-Hamdulilah-ou-Astaghfirou-Allah-apr%C3%A8.htm

 

http://apprentissage-islam.realbb.net/la-question-du-moment-f37/question-297-le-rot-t5442.htm#64349

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20 juillet 2010 2 20 /07 /juillet /2010 15:40

Jeuner le 13, 14 et 15 de chaque mois


Les 13, 14 et 15 jours de mois Sha'ban 1431

Correspondrons au Dimanche 25, Lundi 26 et mardi 27 Juillet 2010


Nous allons voir autour des Hadiths de Nôtre Bien-Aimée (sallalaho'alayhy wasalam) de ces Jeûnes du 13,14 et 15 :

Abû Hurayra rapporte que le prophete (sallalaho'alayhy wasalam) m'a recommandé trois choses : Jeûner trois jours par mois,prier deux rak'a dans la matinée (Dûha) et prier le Witr avant de m'endormir . " (Rapporté par Bukhari et Muslim)

Abd Allâh b. 'Amr al-'As rapporte ces propos de l'Envoyé de Dieu (sallalaho'alayhy wasalam) : Jeûner trois jours par mois équivaut à jeûner toute sa vie"(Rapporté par Bukhari et Muslim)

Abû Dharr rapporte ces propos de l'Envoyé de Dieu(sallalaho'alayhy wasalam) : Si tu jeûnes trois jours par mois,Jeûne (de préférence) le Treize,le Quatorze et le Quinze "(Rapporté par Tirmidhi/Hasan).


Abu Qatada (radiALLAHou ‘an’ou) rapporte que lorsque on interrogea le Messager d’ALLAH (salaALLAHou ‘alayhi wa salam)sur le jeune du lundi il répondit : c’est le jour de ma naissance et de mon envoi en tant que messager d’ALLAH. Rapporté par MOUSLIM

‘Aicha (radiaALLAHou ‘an’a) rapporte que le messager d’ALLAH (salaALLAHou ‘alayhi wa salam) attendait avec impatience le lundi et jeudi pour jeuner . Rapporté par at tirmidi et authentifié par cheikh ALBANI

D’après Said Al khoudry (radiALLAHou ‘an’ou) le prophète (‘alayhi salat wa salam) a dit :il n’y a aucun serviteur qui jeune un jour dans le sentier , sans que ALLAH n’éloigne son visage de l’enfer de 70 années . Rapporté par BOUKHARY et MOUSLIM

Et il dit également : le jeune est un bouclier par lequel le serviteur se protège de l’enfer Rapporté par Ahmad

Abu Umama (radiALLAHou ‘an’ou) a rapporté qu’il a dit : O messager d’ALLAH indique moi un acte par lequel j’entrerai au paradis il (‘alayhi salat wa salam) a dit :Pratique le jeune car il est sans pareil. Rapporté par Al Nasai et Ibn Hibban

Le Prophète (‘alayhi salat wa salam) a dit : Le jeune et le coran intercèdent pour le serviteur le jour de la résurrection . Le jeune dira O seigneur je l’ai privé de la nourriture et du désir. Pour cela accorde moi l’intercession en sa faveur .Et le coran dira : je l’ai empêché de dormir la nuit . Accorde moi l’intercession en sa faveur . Ainsi ils seront tous deux autorisé à intercéder. Rapporté par AHMAD et AL HAKIM

Le Prophète (‘alayhi salat wa salam) a dit : Quiconque nourrit un jeuneur au moment de la rupture du jeune aura la même récompense que celle du jeuneur sans que celle-ci ne diminue pour celui qui jeune. Rapporté par AHMAD et AT TIRMIDI qui la authentifié

Abu Hurayra (radia ALLAHou ‘anhou) rapporte mon ami intime le Prophète (‘alayhi salat wa salam) ma recommandé trois choses et de ne pas délaisser jusqu'à la mort : premièrement jeuner trois jours par mois , deuxièment de prier de unité de prière de la salat Ad Doha , troisièment de prier el witr avant de dormir. Rapporté par Boukhary 1178 et 1981 et Mouslim 721

Abdulah Ibn Amr (radia ALLAHou ‘anhou) rapporte que le messager d’ALLAH (radia ALLAHou ‘anhou) salam) lui a dit: jeune trois jours chaque mois car chaque bonne actions est multipliéé par dix et c’est comme si tu avais jeuné tous le temps. Rapporté par BOUKHARY 1976 ET MOUSLIM 1159

Ibn Abas (radia ALLAHou ‘anhou) rapporte que le messager d’ALLAH (’alayhi salat wa salam) a dit :jeune durant le mois de la patience ainsi que trois jours chaque mois , cela purifie la haine qu’anime vos poitrines . Rapporté par Al Bazzar ,sahih al targhib wa al tarhib 102

Essayions de Jeûner chères Frères et chères Sœurs selon nôtre capacité
 

 

posté par: adel59150

dans http://www.fourqane.fr/forum/viewtopic.php?t=11780&highlight=

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