Al khatabî a dit : « Parmi les choses que l’on doit respecter lors de l’invocation, citons les règles de la grammaire qui sont les piliers de l’éloquence, car ce sont des règles qui lui donnent un sens. Sans elle, la parole perd toute cohérence et signification. Pire encore, les fautes et les lapsus transforment souvent le sens de la phrase au point de lui donner une connotation mécréante.
A titre d’exemple : « Iyyâka na’budu wa iyyâka nasta’îne » qui veut dire « C’est Toi (Allah) que nous adorons et c’est Toi dont nous implorons le secours », change complètement de sens si on lit « iyâka na’budu wa iyâka nasta’îne ».
En effet, iyyâka qui comporte une double consonne (yy) est le pronom complément de la deuxième personne du singulier. Par contre Iyâk qui comporte une seule consonne (y) veut dire "Ton soleil" vu que iyâ veut dire la lumière du soleil en arabe. Lu donc de cette manière, la phrase devient : « C’est ton soleil que nous adorons et c’est de ton soleil dont nous implorons secours ».
Cette lecture exprime sans conteste une idée mécréante. »
Allahou mousta3ane
Source : L’invocation : Concept, règles et erreurs à éviter, écrit par Muhammad ibn Ibrahim Al-hamad préfacé par Cheikh Abdulaziz ibn Abdullah ibn Baz, Collection Al ‘Aquida, Editions Assia (P143-145)
posté par: oumabdarrahman
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